Effets de bords sur la Route du Soi Vietnam !
La Route du Soi Vietnam c’est aller à la rencontre de traditions anciennes perpétuées par les Daos Rouges, les Mongs, les H-Mongs. Nous les rencontrons en serpentant les rizières du nord Vietnam depuis plusieurs jours, sur le fil de la frontière chinoise. Prendre la route c’est à chaque instant, à chaque pas, à chaque respiration, la sensation de découvrir en dehors comme redécouvrir ce qui est en dedans. Hermès Trismégiste nous enseigne t’il pas dans la Table d’Emeraude « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».
Amoureux des déserts je suis, car il révèle notre propre désert intérieur. Mes expéditions désertiques m’ont permis d’expérimenter la métamorphose dans l’HOSTILITÉ apparente extérieure. Après plus de 30 passages initiatiques seul ou en animation de groupe, je suis un simple témoin, fort est de constater que ces lieux cachent des sources lumineuses. L’hostilité est une illusion vis-à-vis de nos propres cordes vibratoires profondes. L’être authentique est LUMINEUX.
Ce préambule me semble nécessaire pour parler de la Route du Soi Vietnam. L’énergie qui se dégage dans les espaces idylliques de verdures qui surplombent les rizières, avec leurs dessins de couleurs comme un feu d’artifice, c’est l’HARMONIE, l’Art de la Vie. Ces femmes et ces hommes, qui vivent en ces lieux, dégagent une présence, une force, une joie qui nous traversent et irradient jusqu’au cœur du cœur. Comme pour nous réveiller à qui nous sommes !
Une expédition recèle une multitude de rencontres, anecdotes, expériences. Permettez-moi arbitrairement d’en choisir une. En ce matin ensoleillé, après un réveil sonore au rythme des harmoniques des oiseaux, nous prenons soin de préparer notre sac pour être autonome sur toute la journée. Arranger son sac, c’est très riche aussi. Cela requiert de prendre le strict nécessaire en lâchant prise sur le superflu. 30 % c’est le volume inutile moyen sur chaque trek, donnée empirique. A ranger, ce qui est dehors comme ce qui est dedans.
Le groupe « Route du Soi » prêt, chaussé, en JOIE, chargé dans le juste ÉQUILIBRE suivant la voie de notre guide local, sachant que sans lui nous sommes perdus dans quelques heures, sans aucun doute. La densité de cette forêt avec une végétation luxuriante me laisse imaginer être dans la forêt amazonienne. Lam, tel est le nom de notre guide ! Suivre Lam, suivre son âme c’est une parfaite symbolique en lien avec suivre l’être authentique de la Voie Rouge des Lakotas, enseignement qui s’offre à moi depuis 2014 et que je transmets dorénavant.
Quitter le lodge, quitter le connu pour l’inconnu. Marcher en Soi, marcher seul et en silence. Respirer avec tous ses sens, respirer dans toute son essence. Écouter Lam, écouter les contes ancestraux qui nourrissent notre inconscient. Avec une lecture moderne, nous savons aujourd’hui grâce aux neurosciences que l’inconscient communique par les métaphores et les symboles. Aller à la rencontre, à la rencontre de Soi par le Coeur.
Puis, chemin découvrant, au milieu de nul part, découvrir deux enfants, une petite fille et un garçon de magnifiques couleurs vêtues, accroupis sur le bord droit du Chemin. Être dans l’accueil de cette rencontre avec Lam, qui nous présente dans une langue que nous ne comprenons pas et en même temps qui donne la sensation de percevoir malgré tout le message. Être dans les regards, être dans cette conversation d’Âmes, accueillir, vivre, vibrer, déguster dans tout notre être l’instant qui se manifeste.
La vie nous offre des instants suspendus, rares ou nombreux, selon notre capacité à écouter les chuchotements de l’essenCiel. Dans ce ici et maintenant, découvrir que sur l’autre bord du chemin, les enfants ont créé un espace, cet espace c’est une grotte, comme une émergence de lumière dans la terre. Une cavité creusée à la main, tapissée d’une feuille de bananier qui accueille en son centre une bougie, comme le feu de l’esprit. En ce jour depuis les bords de la Loire, ce que je revisite avec mon mental c’est non pas l’ouverture à la spiritualité mais bien la vivance de leurs spiritualités dans la nature. Effets de bords dans une communion en leurs vies qui rayonnent depuis la terre et jusqu’au plus profond de leurs regards. Le regard n’est-il pas le miroir de l’âme ! Deux enfants inspirants dans la grâce, comme un cadeau de bord en bord sur la Route du Soi.Gratitudes.
» Le ciel et la terre sont en nous «
Gandhi